Lors de la saison 1934-35, les sochaliens, emmenés par le duo d'attaque explosif Abbeglen-Courtois, remportent le championnat de France avec 48 points, un point devant les Strasbourgeois.Le titre se joue lors de la dernière journée, les deux équipes pouvant encore prétendre à remporter le titre national.Sous les yeux de Jules Rimet, Sochaux dispute son dernier match de la saison à domicile en recevant Marseille classé en milieu de tableau. Une victoire les assurerait du titre.L'affluence record (12.000 spectateurs) pousse les Sochaliens qui s'imposent 4-0 grâce à trois buts de Roger Courtois.
Le succès des Alsaciens sur Fives (3-1) n'a plus d'incidence. Les joueurs sont portés en triomphe, Sochaux savoure son premier titre de champion.Lors de cette saison, Abbeglen et Courtois terminèrent 1er et 2ème au classement des buteurs avec respectivement 30 et 29 buts, soit 59 buts sur les 94 inscrits par l'équipe (63 %). Sochaux finit le championnat avec la meilleure attaque (94 buts) et la seconde défense (36 buts) sur l'ensemble de la saison.
La saison 1936-37 voit Sochaux passer tout près de son second titre de champion en l'espace de trois ans. En effet, à l'issue des 30 journées de championnat, on retrouve deux équipes en tête, Marseille et Sochaux, avec 38 points toutes deux.Pour la première fois de l'histoire, il faut avoir recours au goal average (quotient des buts marqués sur les buts encaissés) pour départager les deux équipes. A cet exercice, c'est Marseille qui l'emporte avec 1,76 (69 / 39) contre 1,33 (56 / 42).Sochaux termine donc deuxième avec la septième attaque (56 buts) et la troisième défense (42 buts).Roger Courtois est pour sa part le meilleur buteur des jaunes et bleus avec 16 buts.Sochaux se consolera de cette déception en remportant la coupe de France aux dépens de Starsbourg en s'imposant 2 buts à 1.Cette saison fut donc tout à fait satisfaisante pour le club.
Lors de la saison suivante (1937-38), Sochaux ne laisse cette fois pas passer sa chance et remporte le titre avec 44 points devançant Marseille de deux longueurs. Les Sochaliens prennent leur revanche sur leur adversaire Marseillais.C'est une saison parfaite pour le FCSM qui termine avec la meilleure attaque et la meilleure défense (respectivement 69 et 26 buts).Roger Courtois ne change rien à ses bonnes habitudes et avec 22 réalisations, il est le meilleur buteur du club pour la saison.
Par la suite, la guerre éclate et l'équipe est totalement dissoute. Sochaux rentre dans le rang et il faudra attendre quelques années pour de nouvelles conquètes (2 titres de vice-champion de France (1953 et 1980) et 3 finales de coupe de France (1959, 1967 et 1988)). La Coupe d'Europe et la fabuleuse campagne de 1981 où les Sochaliens atteignirent la demi-finale de la coupe de l'UEFA reste un des derniers exploits des lionceaux.
Les années 90 marquent un creu dans la vie du club avec deux campagnes de purgatoires en division 2. Le renouveau intervient au terme de la saison 2000/2001. Auréolés d'un titre de champion de France de D2, les joueurs francs-comtois remontent en division 1 et retrouvent la régularité (8ème en 2001/2002, 5ème en 2002/2003 et 2003/2004). S'appuyant sur le renouveau de son centre de formation et l'éclosion des Pedretti, Frau, Monsoreau ou Mathieu, le FC Sochaux devient un spécialiste de la coupe de la Ligue. Après une finale ratée en 2003 face à Monaco (défaite 4-1), les joueurs de Guy Lacombe remportent l'épreuve en 2004 face à Nantes (5-4 aux tirs aux buts) mettant ainsi fin à 67 ans de disette pour le club.
